Sommaire
Le principe de la condensation
La condensation est le phénomène central sur lequel repose le fonctionnement des chaudières modernes à condensation. Lorsque le gaz naturel ou le fioul est brûlé dans une chaudière, cela produit de la chaleur, des fumées et de la vapeur d’eau. Au lieu d’évacuer directement ces fumées, comme dans une chaudière classique, une chaudière à condensation refroidit ces gaz pour récupérer leur chaleur latente. Cette vapeur d’eau se transforme en liquide, libérant une énergie supplémentaire qui est utilisée pour chauffer l’eau du système de chauffage. Ce processus améliore le rendement énergétique et réduit les pertes thermiques.
Comment fonctionne une chaudière à condensation ?
Une chaudière à condensation commence par brûler du gaz naturel ou du fioul pour produire de la chaleur. Cette chaleur est transmise à un fluide caloporteur qui circule dans le réseau de chauffage (radiateurs, planchers chauffants). Simultanément, les fumées de combustion, qui contiennent de la vapeur d’eau et des gaz, passent dans un échangeur de chaleur. Ici, la vapeur est refroidie et condensée, libérant une énergie récupérable. Ce système permet d’obtenir un fonctionnement très économique et respectueux de l’environnement. L’évacuation des fumées refroidies et des condensats est ensuite effectuée par des conduits dédiés.
En quoi une chaudière à condensation permet-elle un haut rendement ?
Le rendement exceptionnel des chaudières à condensation provient de leur capacité à exploiter l’énergie habituellement perdue avec les fumées dans une chaudière traditionnelle. En capturant la chaleur contenue dans la vapeur d’eau, elles atteignent un rendement de 90 % à 110 % selon le pouvoir calorifique inférieur (PCI). Cette efficacité est particulièrement prononcée dans les systèmes à basse température, où la température de retour du circuit est inférieure à 50 °C, favorisant une condensation maximale. Cela se traduit par des économies de combustible pouvant aller jusqu’à 30 % et une réduction des émissions de CO₂.
Le pouvoir calorifique inférieur (PCI) :
Le Pouvoir Calorifique Inférieur d’un combustible est calculé en mesurant la quantité de chaleur dégagée lors de la combustion complète d’une quantité donnée de ce combustible, à l’air libre et dans des conditions standardisées.
Comment s’effectue l’évacuation par les conduits des gaz brûlés ?
Les gaz brûlés issus de la combustion doivent être évacués de manière sécurisée. Dans une chaudière à condensation, ces gaz sont refroidis, ce qui les rend moins nocifs et moins volumineux. Deux solutions principales sont utilisées : les systèmes en ventouse et le tubage de cheminée. Les conduits, souvent fabriqués en matériaux résistants à l’acidité et à la corrosion, comme le PVC ou l’inox, doivent être parfaitement étanches pour éviter tout risque de fuite. Un entretien régulier est également nécessaire pour prévenir tout colmatage.
En quoi consiste le système en ventouse ?
La ventouse est une ouverture pratiquée dans le mur sur lequel est installée la chaudière à condensation. Il permet la ventilation ou l’écoulement de l’eau.
Le système de la ventouse ne requiert aucun conduit de fumée pour l’évacuation des gaz brûlés. Constitué d’un double conduit concentrique, il est dit « étanche », car il est complètement indépendant du système d’aération du bâtiment. Tout se passe directement à l’extérieur du bâtiment où la ventouse prélève l’air frais et y rejette les déchets de combustion des gaz.
La réglementation impose certaines distances à respecter pour les sorties de ventouses. Elles doivent se trouver à 40 centimètres au moins de tout ouvrant (fenêtre, baie, vasistas…). Elles seront situées à 60 centimètres de tout orifice d’entrée d’air pour la ventilation.
En quoi consiste le tubage de la cheminée ?
Lorsque le bâtiment dispose d’une cheminée existante, le tubage est souvent une solution efficace pour évacuer les fumées. Cette méthode consiste à insérer un tube résistant à la corrosion, généralement en inox ou en matériau composite, dans le conduit. Le tubage améliore l’étanchéité et protège la cheminée des condensats acides, qui pourraient autrement causer des dégâts structurels. Cette technique est idéale pour les habitations anciennes et garantit une conformité avec les normes modernes d’évacuation.
Quel tubage/tuyau d’évacuation pour chaudière à condensation ?
Le tube doit être droit et correspondre au bon dimensionnement par rapport à la chaudière. L’objectif est d’améliorer le tirage de la cheminée et d’éviter la condensation en ajoutant également une bonne isolation thermique de l’installation.
Il ne doit présenter aucune courbure ou aucun rétrécissement qui pourrait gêner l’évacuation des gaz brûlés. La fixation du tubage s’effectue grâce à une plaque d’étanchéité et le conduit est surmonté d’un chapeau de cheminée.
Évacuation des condensats et où rejeter les condensats ?
Une chaudière à condensation produit des condensats qui forment un liquide nocif qui résulte de la condensation des gaz et qu’il faut évacuer de l’appareil par son conduit.
Celui-ci sera obligatoirement relié au conduit des eaux usées du logement en installant un conduit de raccordement spécial en PVC. Très efficace, cette opération génère un coût qui peut s’avérer important.
Lorsque l’évacuation des eaux usées est en fonte ou en cuivre, la neutralisation des condensats est obligatoire. Elle empêche la détérioration de la canalisation susceptible de causer un éventuel dégât des eaux.
Quand faut-il utiliser une pompe à condensats ?
Une pompe à condensats est nécessaire lorsque l’évacuation par gravité n’est pas possible, notamment si la chaudière est située en sous-sol ou à distance des canalisations principales. Cette pompe assure le transport des condensats vers un point d’évacuation en hauteur ou éloigné, évitant les stagnations qui pourraient endommager l’installation ou causer des désagréments.
Comment évacuer l’eau de ma chaudière ?
L’évacuation de l’eau produite par une chaudière à condensation doit se faire via un conduit étanche et résistant à l’acidité. Ce conduit est relié soit directement au réseau des eaux usées, soit à un système de neutralisation. Une installation conforme et un entretien régulier sont indispensables pour garantir un écoulement continu et prévenir les obstructions ou les fuites.
Quelle quantité d’eau rejette une chaudière à condensation ?
En moyenne, une chaudière à condensation rejette entre 1 et 2 litres de condensats par heure. Ce volume peut varier en fonction de la puissance de la chaudière et de la température extérieure. Ces rejets, bien que modestes, doivent être gérés correctement pour éviter tout impact sur les installations ou l’environnement
Réglementation d’évacuation d’une chaudière à condensation :
A quelle distance des fenêtres doit se trouver la sortie d’évacuation ?
La réglementation impose des distances minimales pour les sorties d’évacuation afin d’éviter les nuisances liées aux fumées. Une ventouse doit être située à au moins 60 cm des ouvertures (fenêtres, portes) et à une hauteur suffisante pour empêcher le refoulement des gaz.
Ces distances peuvent varier selon les règles locales.
Quel problème au niveau de l’évacuation peut-on rencontrer ?
Un mauvais dimensionnement des conduits ou une installation non conforme peut causer des refoulements, des nuisances olfactives ou des problèmes de corrosion. Les obstructions dues à un mauvais entretien sont également fréquentes. Ces désagréments peuvent être évités en respectant les normes et en réalisant un entretien annuel de l’installation.
Faire appel à un installateur agréé : devis gratuits
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